Actions 2019-2021

Evolution du réseau 2019

Le Président de la République, lors de son discours du 20 mars 2019, a fait une annonce majeure pour l’avenir du réseau de l’enseignement français à l’étranger. Il s’est engagé à « consolider, dynamiser le réseau pour garantir sa pérennité », à maintenir les moyens et à ce que « le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français » double d’ici 2025-2030, avec l’appui d’établissements partenaires et en développant des pôles régionaux de formation.

Document à télécharger : "50 pistes de réflexion pour l’évolution du réseau"

Le Président de la République, lors de son discours du 20 mars dernier, a fait une annonce majeure pour l’avenir du réseau de l’enseignement français à l’étranger. Il s’est engagé à « consolider, dynamiser le réseau pour garantir sa pérennité », à maintenir les moyens et à ce que « le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français » double d’ici 2025-2030, avec l’appui d’établissements partenaires et en développant des pôles régionaux de formation.
Jusqu’à présent, nous n’avions pu qu’exprimer notre opposition à la tendance longue de hausse des frais de scolarité en compensation de la diminution de l’engagement financier de l’Etat depuis 2012, à la baisse du nombre de titulaires et plus généralement au manque d’ambition qui était assignée au réseau. Dans une note aux candidats à l’élection présidentielle de mars 2017, lors de nos déclarations (à télécharger) aux différents Conseil d’Administration de l’AEFE, nous avons systématiquement alerté sur des mesures qui mettaient en péril l’avenir même du réseau de l’enseignement français à l’étranger et réclamé le lancement d’un chantier plus ambitieux.

La FAPEE, qui représente près de 180 associations de parents d’élèves, gestionnaires et non gestionnaires, ne peut donc que se réjouir de ces annonces. Mais il serait inconcevable que nous ne soyons pas associés au plus tôt à la définition des objectifs stratégiques, et à une réflexion approfondie sur les moyens à mettre en œuvre. Pourquoi ? Parce que les parents d’élèves financent aujourd’hui 63% du budget de l’AEFE et parce qu’une école c’est avant tout un projet collectif, un investissement sur 14 ans pour les familles et une adhésion des parents et des élèves à un projet pédagogique.

Il ne s’agit donc pas de réfléchir seulement à une réforme de l’AEFE (nécessaire 28 ans après sa création) mais d’avoir une vision plus large sur tout ce qu’implique l’annonce présidentielle.
Il faut s’interroger sur le pilotage stratégique du réseau qui doit prendre en compte l’évolution de la présence française à l’étranger, les possibilités de scolarisation alternatives dans le pays et le marché de la scolarité française face à la croissance des offres concurrentes.
Il faut s’interroger sur sa mise en œuvre. Le doublement du nombre d’élèves suppose la capacité à créer entre 50 et 60 établissements de 400 élèves par an, d’ici à 2030. C’est très ambitieux et ça nous oblige à repenser les moyens financiers, la gouvernance du réseau et l’offre pédagogique. Cette ambition exige de ne pas s’en remettre seulement à des partenaires privés comme l’a évoqué le Président de la République, mais requiert une réflexion approfondie sur la capacité des structures actuelles à envisager une telle croissance.