Au sein des établissements du réseau en gestion directe, la FAPEE constate des hausses très significatives des frais de scolarité pour de nombreuses familles. Les inquiétudes des associations des parents d’élèves sont particulièrement fortes à ce sujet.
Dans le cadre d’une crise sanitaire suivie d’une conjoncture économique inflationniste, les alertes sur la soutenabilité des frais de scolarité sont nombreuses dans le réseau.
Certains établissements peinent à dégager les moyens nécessaires à leur fonctionnement et à leurs investissements. Sur les projets immobiliers notamment, les problématiques de montage financier et de capacités sont bloquantes dans plusieurs établissements.
Dans ce contexte, le réseau doit progresser vers une meilleure gestion des établissements, saine, professionnelle et transparente, et ne pas considérer les frais de scolarité comme la seule variable d’ajustement. Certains établissements ont su modérer l’évolution des frais de scolarité tout en améliorant la qualité des offres et des services - nous souhaitons que le réseau dans son ensemble s’en inspire. La hausse des frais de scolarité devrait d’ailleurs être davantage mise en regard de l’accroissement de la qualité. Les parents constatent que la facture ne cesse d’augmenter sans visibilité pluriannuelle sur l’amplitude des hausses futures, sans une mise à disposition accrue de moyens par l’opérateur, public notamment.
Nous demandons ainsi aux opérateurs, en particulier à l’AEFE, de mettre en œuvre toutes les solutions possibles pour garantir la soutenabilité des frais de scolarité pour les parents. L’accessibilité financière doit rester une réalité pour toutes les familles, et un élément d’attractivité de notre réseau. La modération tarifaire et les dispositifs de bourse en sont les deux principaux leviers.
La FAPEE ne manquera pas d’alerter les Sénateurs et Députés sur la problématique des frais de scolarité lors de ses prochaines auditions, en particulier dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023. Nous constatons notamment que la hausse de la subvention à l’AEFE ne couvre que pour moitié les surcoûts engendrés par la récente réforme du statut des personnels. Le financement de la croissance des coûts de l’AEFE est encore une fois à la charge des familles.
Hugo Catherine, président