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CA AEFE 28/06/2018

Déclaration liminaire FAPEE

Monsieur le Président, mesdames messieurs les administrateurs,

Le CA du mois de juin amène généralement peu de commentaires, il s’agit principalement d’entériner un Budget rectificatif qui prend en compte des ajustements de mi-année par rapport au Budget initial.
Malgré tout, dans le contexte de la réflexion sur l’avenir du réseau, certains éléments de ce BR m’incitent à vous livrer l’analyse suivante.
Le compte de résultat du BI voté en novembre 17 présentait un bénéfice de 10,5M€, on passe à une perte de 1,4M€.
la CAF reste excédentaire, mais elle diminue de 11,4M€ alors qu’on ajoute 10M€ de projets investissement non prévus au BI.
Au vu de cette évolution on peut s’interroger : soit nous n’avons pas les moyens de nos ambitions, soit nous n’avons pas la capacité de gérer correctement les contraintes financières. ou bien les deux combinés.
Sur la 1ère hypothèse, l’écart grandissant entre dotation de l’Etat et les coûts laissés à la charge de l’AEFE (Pensions Civiles) a rendu la situation de l’agence trop fragile pour pouvoir absorber tout aléa de gestion (baisse d’effectifs, évolution de l’euro etc..)
Sur la 2ème hypothèse, force est de constater que les contraintes imposées au forceps par le ministère du budget ont conduit à des mesures d’urgence qui n’ont pas les effets escomptés.

On se rend compte que la suppression de postes "coûte" (c’est paradoxal) finalement plus cher que prévu, +1,5 M€ dans les EGD à cause du remplacement de postes résidents par des contrats locaux. Quel est l’impact de cette mesure dans les conventionnés dont les charges locales ne figure pas dans les comptes de l’agence ?
La hausse de la PFC imposée sans concertation préalable et souvent après le vote des budgets dans beaucoup d’établissements conventionnés n’a pas apporté les suppléments de recettes attendues (notamment à cause de l’effet change).
La seule variation à la hausse est celle des recettes propres des EGD (les écolages) de 0,7%, pour 3,2 M€.
Mais avec des distorsions majeures puisque Barcelone augmente de 7 M€ grâce à un redécoupage du calendrier de facturation.

Oui, la dotation de l’Etat est stable pour 2018 et 2019, mais elle n’est pas suffisante pour permettre à l’agence de mener à bien ses objectifs de croissance des établissements. Les mesures d’économies n’ont pas les effets escomptés et fragilisent le réseau (je l’avais dit en novembre dernier, la suppression de postes d’enseignants pour faire des économies et un non sens en termes de gestion de la croissance), et l’AEFE en est réduit à faire de la cavalerie pour gérer le quotidien (avance de facturation, modification du calendrier de facturation). Que se passera-t-il en 2019 alors qu’une partie des recettes auront été perçues en 2018 ?

Ces décisions ne sont ni des décisions de saine politique, ni des décisions d’une saine gestion et ce n’est certainement pas comme cela qu’on atteindra les objectifs assignés au réseau... Ou alors et malgré les effets d’annonce, préfère-t-on mettre en péril la situation financière de l’AEFE pour démontrer que seuls des établissements partenaires privés peuvent assurer la croissance du réseau ?
Nous ne manquerons pas d’en parler au sujet de Saint Petersbourg.