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Désir de France : les mots de la ministre du MEAE

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Désir de France : les mots de la ministre du MEAE

"La diplomatie d’influence n’est pas qu’une diplomatie d’État à État. Elle s’affirme désormais pleinement comme une diplomatie des sociétés et vous le savez bien, une diplomatie de proximité et, pour ainsi dire, une diplomatie de peuple à peuple.
Il s’agit pour nous de promouvoir quelques priorités politiques, clairement définies et assumées. Je vais en citer quelques-unes.

La première priorité : c’est d’abord l’éducation francophone, au sens le plus large et le plus ouvert de la francophonie, qui recouvre l’enseignement du français, mais aussi l’enseignement français à l’étranger et l’attractivité de notre enseignement supérieur.

La force de notre réseau d’enseignement - j’ai rappelé les chiffres il y a un instant -, c’est d’être au service des Français de l’étranger mais aussi d’être le lieu où se tissent des affinités culturelles, linguistiques, qui favoriseront demain les convergences de vues, bien au-delà de la culture, convergences dont dépend notre capacité à renforcer nos partenariats, nos alliances mais aussi notre façon de vivre ensemble dans la société internationale.

Les objectifs du plan de développement présenté par Jean-Yves Le Drian en 2019 sont clairs. Ils sont toujours d’actualité : doubler le nombre des élèves scolarisés dans le réseau et c’est l’ambition qu’avait exprimée le Président de la République en 2018 ; mais aussi poursuivre le développement d’un enseignement plurilingue d’excellence, notamment en anglais et en arabe, et de filières professionnelles ouvertes aux élèves français et étrangers.

Les défis à relever sont importants, nombreux, j’en suis consciente. Mais soyez assurés de ma détermination pour mettre en œuvre le plan de développement, dans toutes ses dimensions - notamment formation, numérique éducatif, immobilier et j’y veillerai bien sûr très étroitement avec le ministre de l’Education. L’Agence française pour l’enseignement français à l’étranger demeure, cher Olivier, à cet égard, la colonne vertébrale du réseau. Je le dis devant vous, Olivier, dont je veux saluer l’action et l’engagement à la tête de l’AEFE comme j’avais pu l’apprécier lorsque vous étiez à Milan. J’ai besoin de tout votre engagement.

Dans le même esprit, il nous faut encourager les mobilités étudiantes pour donner aux étudiants étrangers le goût et le réflexe même de la France. Or, vous le savez, à cet égard, la position de la France est fragile et pour parler encore plus clairement : elle s’est dégradée au cours des dernières années.
En lien avec notre opérateur Campus France - chère Donatienne Hissard, merci d’être là et merci de ce que vous faites et tous mes vœux pour ces nouvelles fonctions – , en lien avec Campus France nous devons renforcer la stratégie « Bienvenue en France », en maintenant l’objectif du doublement du nombre de bourses d’études à l’horizon 2027, et en mobilisant au mieux nos alumni. Je souhaite que nous les rassemblions chaque année au cours d’une journée dédiée - essayez de le faire, nous y gagnerions beaucoup - et nous devons donc au terme de ce processus pouvoir remonter sur le podium des nations les plus attractives pour les étudiants étrangers. La situation actuelle n’est pas satisfaisante. C’est l’objectif que Sylvie Retailleau et moi-même allons proposer au Président de la République et que vous accepterez si vous voulez bien.
Il nous faudra développer les dispositifs innovants d’attractivité de l’enseignement supérieur, à l’image des campus que partagent les établissements français avec nos partenaires, du Sénégal à l’Australie en passant par les pays du Golfe. En effet, l’excellence française doit être projetée partout dans le monde, chaque fois que nous le pouvons. Voilà pour la première priorité..."