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L’échéance de mars impossible à tenir

Vers un bac en contrôle continu

L'échéance de mars impossible à tenir

Des épreuves de spécialité du baccalauréat 2021 doivent se tenir au mois de mars. Face à l’épidémie de coronavirus, trois scénarios sont envisagés par le comité de suivi du baccalauréat a déclaré Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, qui s’exprimait sur Franceinfo, mardi 19 janvier 2021 : "Soit on le maintient au mois de mars, soit on le reporte au mois de juin, soit on met en place un système de contrôle continu". Pour le ministre, "même si on devait aller vers le contrôle continu, il est très important qu’on ait des jalons sérieux pour nourrir cette note. Donc, il faut que le travail continue comme s’il y avait des épreuves de mars". La décision sera prise "d’ici la fin du mois de janvier", "en fonction de l’évolution de l’épidémie".

Malgré le volontarisme du ministre, il apparait de plus en plus difficile d’envisager la tenue des épreuves des enseignements de spécialité en mars et même en juin. La situation très contrastée en France mais aussi celle des classes terminales des lycées du réseau de l’enseignement français à l’étranger quand certaines régions du monde sont toujours confinées (Liban, Grande Bretagne, Arabie Saoudite...), que l’enseignement n’y est qu’en distanciel et qu’aucun travaux pratiques n’a pu être mis en place - devra être entendue par la mission de pilotage des examens et devra peser dans la décision du ministre attendue d’ici fin janvier.
N’oublions pas aussi que nous sommes dans l’année 0 de la réforme du bac 2021 : le report des épreuves écrites en juin, hypothèse 2 évoquée pour le ministre, ressemblerait furieusement à la lourdeur de l’ancienne version du bac. Il restera cependant à statuer sur le grand oral, élément phare de la réforme.
Dans l’hypothèse retenue du contrôle continu pour les épreuves écrites, les besoins d’une évaluation régulière et objective sont fondamentaux et rappelés fortement par la direction de l’enseignement, de l’orientation et de la formation de l’AEFE, tout comme par la Mission Laïque.
Evidemment, des modalités d’harmonisation des notes seront incontournables. Si le précédent du bac 2020, qui s’est entièrement déroulé en contrôle continu n’a pas porté préjudice aux élèves de l’enseignement français à l’étranger, au vu des mentions obtenues, l’égalité de traitement, la transparence et l’objectivité sont attendues par les élèves et les familles et devront être attestées.