Les bourses, scolarisation ou déscolarisation des enfants français

Les bourses, scolarisation ou déscolarisation des enfants français

Lire la déclaration de la FAPEE à la CNB des 27 et 28 juin 2023


Le sentiment d’appartenance à une nation se concrétise dans le soutien qu’elle apporte à ses concitoyens et réciproquement à leur capacité de mobilisation pour elle. Lors de la crise sanitaire de la COVID 19, les familles ont contribué financièrement à la survie des écoles de leurs enfants, malgré les fermetures d’établissement et leurs propres difficultés, démontrant leur solidarité et leur attachement à l’AEFE, fierté nationale. Cette grande maison a pour objet, d’assurer, en faveur des enfants français, les missions de service public relatives à l’éducation. Ces missions s’expriment aussi par l’intégration, dans le réseau éducatif, des élèves français dont les familles ne pourraient pas les scolariser sans le système des bourses. Cette aide à la scolarité, dont nous sommes tous très fiers, est un facteur essentiel de réussite scolaire, de mixité et un élément de cohésion sociale des communautés françaises à l’étranger.

Les familles boursières ne sont ni des privilégiés ni des fraudeurs. Elles s’imposent une véritable mise à nu pour répondre en totale transparence aux critères d’attribution d’une bourse dont le montant dépendra de leurs revenus. Les informations transmises font l’objet de vérifications minutieuses effectuées par les représentants de l’Etat. Les familles boursières souffrent comme les autres familles de contraintes financières, du contexte inflationniste et de la très forte augmentation des frais d’écolages qui pèse sur leur pouvoir d’achat.

Dans ce contexte, il est inconcevable de vouloir réduire l’enveloppe des bourses scolaires, synonyme de déscolarisation pour de très nombreux enfants.

Les élèves boursiers ne doivent plus être considérés comme une dépense comptable mais comme un investissement dans l’éducation et l’avenir des enfants français au profit de notre pays. Plus que jamais l’engagement de l’Etat à scolariser l’ensemble de ses enfants doit correspondre aux besoins des familles boursières.

Hugo Catherine, président de la FAPEE
Jaime Peypoch, administrateur et représentant de la FAPEE à la Commission Nationale des Bourses scolaires

© virtosmedia, 123RF Free Images