Actualités

3 octobre 2020

Commission nationale des bourses

Point du directeur de l’AEFE

Virginie Royer et Jean-Nicolas Pagnoux ont représenté les parents à la CNB repoussée à fin septembre en raison du report des dates des CCB1 dus à la mise en place du plan d’urgence, et des demandes exceptionnelles de recours gracieux.

Commission nationale des bourses

1. Les recours gracieux exceptionnels du 3 ème trimestre 2019/2020

Pour rappel, suite à la crise sanitaire, le Gouvernement a annoncé le 30 avril 2020 un plan de soutien comprenant trois volets dont un volet relatif aux mesures visant à augmenter l’aide aux familles françaises à hauteur de 50 M€ (programme 151).
+> possibilité de déposer un recours gracieux -art. 8 du règlement des bourses auprès du directeur de l’AEFE pour permettre le règlement du 2ème trimestre (Asie) et/ou le 3e trimestre 2019-2020 (tous pays rythme Nord), ou les 1er et 2e trimestres2020 (rythme Sud) ;
+>Possibilité de déposer une première demande de bourse ou demander la révision des quotités de bourse attribuées du fait des effets économiques de la crise COVID-19 dans l’année.
Cette aide a concerné deux types de familles : les familles déjà intégrées au dispositif des bourses scolaires et qui ont pu voir leur quotité annuelle réévaluée suite à l’augmentation de la quotité attribuée, et les nouvelles familles, non intégrées précédemment au dispositif.

Le montant total des recours gracieux accordés est de 1 537 152 € pour 2 085 boursiers :
 754 913,96 € au bénéfice de 1 331 élèves déjà boursiers 2019/2020.
 782 238,38€ pour 754 nouveaux boursiers.

Le nombre de nouvelles demandes a en effet été relativement faible rapporté à la population française scolarisée et aux familles déjà boursières (24 587). Par ailleurs, de nombreuses demandes correspondent à des révisions de quotité pour des bourses déjà obtenues, pour le seul 3ème trimestre. Enfin, un nombre important de dossiers ont été rejetés (42%), 1 018 dossiers sur 2 426 (42 %), soit 412 dossiers de déjà boursiers et 606 dossiers nouveaux boursiers.
Tous ces cas de rejet (hors barème mobilier, baisse de revenus non avérée certaines familles, frais de scolarité déjà payés, dossiers incomplets) ont été analysés compte tenu de leur impact :
 Les hors barème : Les instructions spécifiques précisaient que les revenus à prendre en compte étaient ceux des 12 derniers mois, (avril 2019-avril 2020) afin de tenir compte d’une baisse de revenus tout en conservant une certaine équité, il s’avère qu’en dépit de cette mesure avantageuse, de nombreuses familles dont les revenus les plaçaient largement hors barème avant la crise restaient hors barème revenus. On observe aussi des rejets pour Hors barème patrimoine mobilier, ni les postes consulaires, ni l’agence n’ont souhaité soutenir les familles dont le patrimoine mobilier leur permettaient de régler les frais de scolarité du 3ème trimestre. S’agissant du patrimoine immobilier, les postes et l’agence ont examiné les situations avec souplesse et bienveillance, acceptant la levée de l’exclusion pour les familles dont le seul patrimoine immobilier est leur résidence principale, et que la valeur acquise ne dépasse pas exagérément le plafond.
 Les dossiers incomplets ( constitue la majorité des rejets) beaucoup de familles se sont présentées dans les postes consulaires sans aucun justificatif, autre que des attestations sur l’honneur, sans produire ni justificatif de revenus, ni justificatif de perte ; Même si pour certaines familles la perte de revenus est fort plausible (restaurateurs, tourisme…) l’absence de tout justificatif n’a pas permis de calculer une quotité.
 La baisse de revenus non avérée certaines familles, insatisfaites des décisions prises en CCB ou en période de recours « classique » ont considéré ces aides exceptionnelles comme une occasion de former un « super recours » sans que leur situation ait évolué.
 Aides superflues : A l’instruction de la demande, le poste s’aperçoit que la famille, a réglé la totalité des frais de scolarité, ou est déjà boursière à 100% Ces aides exceptionnelles ont pour objectif d’éviter les impayés auprès des établissements et non pas de verser une somme d’argent directement aux familles. La FAPEE a, à plusieurs reprises contesté ce point car nous savons que dans les établissements où la demande de scolarisation est forte, de nombreuses familles ont emprunté pour assurer l’inscription de leurs enfants pour l’année 2020-21.

2. Bilan définitif de la campagne 2019 des pays du rythme sud* et 2019-20 pour les pays de rythme nord

le nombre de bénéficiaires d’une aide s’élève à 25 434 boursiers sur 120 890 élèves français, soit 21.03 % des élèves français scolarisés dans les établissements d’enseignement français à l’étranger et le montant des attributions à 103 658 047 € contre
101 001 705 € l’année précédente. Soit (+2.63 %)

3. Point sur l’exécution des campagnes en cours : 2020 pour les pays du rythme sud, 2020/2021 pour les pays du rythme nord

La dotation bourses scolaires ouverte dans le budget primitif 2020 de l’AEFE s’élève à 102M€, identique à l’an dernier. Une subvention exceptionnelle de 50 M € a été attribuée pour la crise sanitaire en avril dernier.
L’enveloppe spécifique de 350 000 € destinée à financer la prise en charge, au bénéfice des familles boursières des frais d’accompagnement en personnels (AESH) des élèves boursiers en situation de handicap, a été augmentée de 50 000 euros par rapport à l’an dernier. A ce stade, l’Agence comptabilise 106 ASESH et a autorisé l’accompagnement des élèves pour les cours en distanciel lorsque la situation le justifiait.
Les conseils consulaires ont pleinement joué leur rôle durant cette période inédite en essayant à l’aide des moyens de visioconférence mis à disposition de tenir les conseils consulaires le plus rigoureusement possible tout en tenant compte avec bienveillance des situations particulières en gardant la possibilité de procéder aux ajustements qui leur apparaissaient nécessaires.
Seuil d’exclusion : il a été demandé aux postes d’appliquer, dans ce contexte de crise sanitaire mondiale, une bienveillance dans l’examen des dossiers au cas par cas dans la mesure où le montant du bien dépassait raisonnablement le seuil fixé et ne concernait qu’une résidence principale de façon à ne pas pénaliser outre mesure les familles.
Tarifs scolaires : À ce jour, la moyenne annuelle des frais de scolarité (droit S) des pays du rythme sud pour la campagne 2020 s’établit à 5 185 € sur la base des taux de chancellerie au 16 mars 2019.
Pour les pays du rythme nord, au regard des tarifs 2020/2021 la moyenne des frais de scolarité s’élève à 6 074 € sur la base des taux de chancellerie au 16 septembre 2019.

La FAPEE a remercié le service de l’aide à la scolarité pour sa mobilisation tout au long du printemps et de l’été. Elle a demandé une reprise urgente du groupe de travail sur les bourses scolaires pour lequel elle a déjà fait de nombreuses propositions, en tenant compte de la situation économique dégradée des familles dans le contexte actuel.*

*Lire notre déclaration liminaire de cette CNB et celle de décembre 2019 où nous avons élaboré des pistes de travail.

3 octobre 2020

Bilan de l’aide d’urgence aux familles étrangères en difficulté

Le gouvernement français a débloqué en mai une subvention de 50 M€ pour soutenir les établissements et les familles étrangères en difficulté du fait de la crise sanitaire.

Bilan de l'aide d'urgence aux familles étrangères en difficulté

Des commissions d’examen locales, pilotées par les postes diplomatiques, ont été constituées en mai et juin dans chaque établissement demandeur d’une aide afin d’examiner la situation des familles étrangères en difficulté financière qui n’auraient pas réglé les frais de scolarité des deuxième et/ou troisième trimestres.
154 établissements (84 partenaires, 42 conventionnés et 28 EGD) concernant 5.781 élèves ont fait appel à cette aide financière représentant 6,4 M€ .
Le montant moyen d’aide s’élève à 1 111 € par élève.

Aide par type d’établissement :
Conventionné : 42 ; élèves concernés : 2 575 ; montant : 2 586 724 €
EGD : 28 ; élèves concernés : 1 034 ; montant :1 745 544 €
Partenaire : 84 ; élèves concernés : 2 472 ; montant : 2 092 542 €

Liban :
Le dispositif d’aide aux familles étrangères a été adapté à la situation particulièrement difficile du pays. Sur proposition du poste diplomatique, validée par le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, l’aide aux familles s’applique à l’année scolaire 2020/2021 pour permettre aux élèves de continuer leur scolarité. Elle concerne potentiellement plus de 17.000 élèves de 45 établissements partenaires et représente une aide aux familles de 5M€.

D’ores et déjà, l’aide engagée au bénéfice des familles étrangères concerne 199 établissements pour 11,4 M€ (129 partenaires, 42 conventionnés et 28 EGD).
Dans un second temps, une aide sera apportée aux établissements pour faire face aux
défis de la crise de la Covid-19 au bénéfice de toutes les familles.

3 octobre 2020

"Pas à Pas"une belle aventure inclusive au lycée de Tananarive

Le confinement nous a révélé des initiatives extraordinaires pour le suivi des élèves et notamment ceux à besoins éducatifs particuliers, très fragilisés par l’enseignement à distance et la rupture sociale.

"Pas à Pas"une belle aventure inclusive au lycée de Tananarive

Le lycée de Tananarive a été un bel exemple de solidarité entre équipe éducative, parents et élèves. Chaque jour pour certains, une fois par semaine pour les autres, le lycée a contacté les élèves identifiés « à besoins éducatifs particuliers (EBEP) » ou en décrochage. Le proviseur lui-même faisait les copies des cours pour qu’ils puissent être distribués aux élèves n’ayant pas d’accès aux outils numériques.

Cette implication ne s’est pas imposée à cause du confinement mais existe depuis plusieurs années, sous l’impulsion d’un chef d’établissement très impliqué et l’appui très fort de l’APE, dont Françoise Mine, la présidente. L’APELFT a organisé une conférence sur le sujet des DYS, invitant élèves, parents et enseignants. Celle-ci a suscité un intérêt certain qui devait déboucher sur une formation des enseignants. Malheureusement, cette formation n’a pas pu avoir lieu à cause de la crise sanitaire et a été repoussée.

L’objectif du dispositif « Pas à Pas » est de donner des méthodes de travail en plus d’un soutien scolaire « standard ». Sont prises en compte les difficultés liées au langage et à la culture malgache, autant que les troubles des apprentissages ou autres handicaps.

Sylvie Anciaux, conseillère pédagogique en stratégie d’apprentissage est la cheville ouvrière du dispositif « Pas à Pas » au sein de l’établissement. Elle anime une équipe de plusieurs enseignants, chapeautée efficacement parce que très engagé, par le proviseur M. Tesnière.
Une cinquantaine d’élèves étaient concernés l’an dernier par le dispositif.
Pour chaque niveau, est nommé un enseignant-responsable qui a pour mission de suivre et d’accompagner les élèves en difficultés, non seulement en donnant des cours d’aide personnalisée mais aussi en instaurant un dialogue et un climat de confiance entre l’élève et l’école, et avec les familles. « Pas à Pas » permet de construire un vrai parcours scolaire pour l’élève et sa famille, depuis l’apparition des premières difficultés jusqu’à l’orientation.
Chaque enseignant « référent » participe aux conseils de classe des élèves qu’il prend en charge.
Au collège, le suivi peut se faire soit seul soit en petit groupe d’élèves. Au lycée, le suivi est individuel.

Sylvie Anciaux et Françoise Mine soulignent toutes les deux la forte implication des parents car grâce à « Pas à Pas » la valorisation des élèves redonne espoir à chacun !

3 octobre 2020

Salons, webinaires d’information et d’orientation

Salons, webinaires d'information et d'orientation
  • Webinaire sur le nouveau bac  :
    Le GPE du lycée français de Lisbonne propose aux parents de la FAPEE, en partenariat avec Averroes e-learning, une conférence le mercredi 7 octobre à 18 heures (heure de Lisbonne) sur le nouveau bac et les enjeux pour les élèves
    Notation et coefficients, Orientation, choix des spécialités, études supérieures en France (Parcoursup, Sciences Po, Ecoles de commerce et d’ingénieurs) et à l’étranger. S’inscrire

 Studyrama organise cette année de nombreux salons virtuels sur l’enseignement supérieur.
Nous vous recommandons le salon des Formations Internationales samedi 10 octobre 2020. Même si la crise sanitaire actuelle impacte la mobilité internationale, vous pourrez vous renseigner et échanger avec des organismes spécialisés, des ambassades, des écoles et des universités.

En partenariat avec la FAPEE, Studyrama organise un salon dédié aux bacheliers de l’enseignement français à l’étranger le 5 décembre prochain. Regarder

 En replay** : webinaire sur l’enseignement français au Maroc organisé par l’APEEF - interventions de la députée Samantha Cazebonne, du COCAC adjoint du Maroc, Bruno Eldin, du chef d’établissement de Lyautey, Stéphane Sachet et de François Normant, président de la FAPEE.
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3 octobre 2020

Mission Laïque

Jean-Christophe Deberre fait un bilan de son action

A l’occasion de son départ Jean-Christophe Deberre a fait un retour sur ses 11 années à la tête de la direction générale de la MLF lors de son assemblée générale le 24 septembre. Standing ovation pour un grand professionnel, admiré de ses équipes et respecté par l’ensemble des parents du réseau MLF.

Mission Laïque

Faits marquants, évolutions du réseau, choix stratégique… Onze années sous le signe de la rigueur, de l’excellence et d’un humanisme à toute épreuve qu’il résumera en une heure…
Voir son intervention

8 juillet 2020

CA AEFE 8 juillet 2020

Déclaration liminaire de la FAPEE

CA AEFE 8 juillet 2020
25 juin 2020

Synthèse enquête EBEP/enseignement à distance

Cette enquête partagée auprès de nombreuses familles nous donne un premier bilan général de l’enseignement à distance pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (troubles des apprentissages, handicap moteur, élèves allophones…). Elle met en évidence les points positifs et négatifs de cette expérience d’enseignement à distance pour les enfants et les parents.

Plusieurs établissements la conduisent en interne en adaptant au plus près le questionnaire ce qui permettra une évaluation fine des points positifs et des marges de progression.

Synthèse enquête EBEP/EAD
25 juin 2020

A venir

26 juin 2020 : video conférence de Jean Christophe Deberre "Unis, connectés, engagés"
8 juillet 2020 : Conseil d’administration de l’AEFE
9 juillet 2020 : Observatoire pour les élèves à besoins particuliers

De nombreuses questions seront soumises par la FAPEE au CA de l’AEFE portant notamment sur le respect du droit local dans les établissements conventionnés, l’état d’avancement des discussions sur le nouveau dispositif de garantie de prêts pour les projets immobiliers, le nombre de recours gracieux déposés pour le 2e et/ou 3e trimestre émanant de familles françaises non boursières et de familles étrangères, et pour quel montant, le nombre de demandes d’avances de trésorerie faites par des établissements conventionnés, le taux de remises accordées sur le 3e trimestre pour les maternelles dans les EGD, etc.

L’OBEP permettra de faire un point d’avancement sur l’ensemble des groupes de travail auxquels la FAPEE a continuellement participé (AESH, Qualinclus, Formation des personnels, modalités d’intervention des professionnels de santé dans les établissements).

24 juin 2020

Assemblée générale 2020

"Vous pouvez compter sur notre total engagement ainsi que sur celui d’Isabelle et Kate au bureau de Paris et de Corinne Truffier, notre référente handicap."
François Normant, président

Assemblée générale 2020

L’assemblée générale de la FAPEE s’est tenue cette année de façon dématérialisée, les votes se sont effectués en ligne du 9 au 14 juin.

Le rapport d’activité (juillet 2019-juin 2020) synthétisait l’ensemble des actions menées par la FAPEE dans les 2 temps diamétralement opposés de l’année 2019-20. Un premier semestre articulé autour du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger, un deuxième temps dans la gestion de la crise COVID.

Le rapport financier (01/05/2019 au 30/04/2020) présentait l’exercice clos et le budget prévisionnel. La FAPEE a évalué le travail bénévole de ses administrateurs à 80 jours.

La FAPEE a proposé au vote de son assemblée générale une adaptation de ses statuts aux nouveaux statuts-type des associations reconnues d’utilité publique. Elle a précisé la définition de ses membres actifs, introduit la possibilité d’AG dématérialisée et adapté son quorum.

4 administrateurs ont été élus ou réélus : titulaire : Catherine Terraz (AMFAPEE) ; membres de réserve : Laurence Mainguy (Port Vila), Maria Estrada Coccoli (Sao Paulo), Mohammed Ahmed Gargouri (Tunis).

Le conseil d’administration élu s’est réuni le 23 juin et a renouvelé sa confiance au bureau sortant en réélisant chacun des membres au poste qu’il occupait précédemment. Le bureau élu pour l’année 2020/2021 est donc constitué de :

  • Président : François Normant
  • Vice-présidente APE gestionnaires : Corrine Petit
  • Vice-présidente APE non gestionnaires : Virginie Royer
  • Secrétaire générale : Catherine Terraz
  • Trésorier : Sébastien Ricout

Documents joints

La consultation de ce document est limitée aux adhérents de l'association.

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20 juin 2020

Echanges

AG 2020

A l’occasion de son assemblée générale dématérialisée, la FAPEE a tenu une séance d’information et d’échanges. Olivier Brochet et Jean Christophe Deberre se sont exprimés sur l’enseignement et les relations aux familles dans un contexte de pandémie et de crise économique.

Echanges

Intervention d’Olivier Brochet (directeur de l’AEFE)

Olivier Brochet a tenu à remercier le bureau de la FAPEE pour la qualité des échanges au cours des derniers mois qui ont été soutenus, francs et constructifs, et qui visent à trouver les meilleures solutions pour affronter cette période particulièrement complexe. Il a rappelé l’importance d’avoir des interlocuteurs légitimes, fiables et responsables et salué le rôle - fondamental pour l’Agence - des APE qui ont des élus dans les conseils d’établissements, qui sont investies de longue date et qui remontent les difficultés des familles et de leurs enfants. Il a indiqué pouvoir compter sur l’AEFE pour renforcer le dialogue avec la FAPEE et ses associations membres car c’est dans l’intérêt commun. l’AEFE essaie d’avoir une approche réaliste, rationnelle et cohérente dans cette crise, dure et anxiogène, notamment pour les parents à qui elle rend hommage pour leur confiance dans leur établissement, à la hauteur de leur engagement de long terme. Elle veut répondre à leurs exigences mais le dialogue doit tenir compte de l’ensemble des réalités pour élaborer des solutions constructives, dans l’intérêt des enfants et des établissements.

Enseignement à distance

Contraint pas la crise et le contexte mondial de pandémie, l’EAD a pour but d’atteindre les objectifs pédagogiques par d’autres moyens et de tenir dans la durée.
45.000 actions de formation des enseignants ont été mises en place, le premier quart pour la mise en place et la consolidation des dispositifs et depuis le mois d’avril pour l’adaptation, l’homogénéisation et l’enrichissement des pratiques. Les enseignants sont également accompagnés sur l’évaluation. Il est prévu un accompagnement des enfants pendant les vacances (sans professeurs) pour préparer les conditions de la reprise des élèves qu’on espère effective pour tous. Les directions et les équipes ont fourni un gros travail, il faut les encourager à continuer.

Impact de la crise sur les familles

Pour les familles françaises, des recours gracieux permettent d’obtenir des bourses ou la révision de quotité pour le paiement du 3ème trimestre. 2500 dossiers ont été déjà reçus et instruits le plus rapidement possible. Les CCB pour l’année 2020-21 se sont à peu près tous réunis, et les dossiers sont instruits par le service de l’aide à la scolarité pour envoyer les résultats dans les plus brefs délais aux familles et aux établissements. Les demandes sont en forte hausse pour cette CCB1 par rapport à l’an dernier et un complément de 50M€ a été accordé pour faire face aux nouvelles demandes en CCB2 et aux révisions de quotité.
Pour les autres demandes, ce sont les annonces faites par les ministres, reposant sur une avance de trésorerie, qui sera utilisée pour les établissements de toutes catégories. Le dialogue est engagé avec tous les établissements qui en font la demande via les postes. Pour les EGD et conventionnés, ce sont des accords d’échéanciers pour le paiement des remontées vers l’AEFE. Pour les partenaires, l’AEFE étudie les mécanismes les plus pratiques. L’avance de trésorerie lui sera versée que dans quelques mois, elle travaille pour l’instant dans les marges de sa propre trésorerie et va prioriser les demandes des établissements en fonction de leurs difficultés.

Anticipation de la rentrée

La crise économique impactera la rentrée. L’AEFE travaille sur différents scenarii car tout dépend du contexte sanitaire et des décisions prises par les autorités locales. La complexité d’organisation est énorme. L’enseignement sera certainement hybride et, dans certaines régions du monde, l’incertitude d’une ouverture même partielle reste grande, notamment en Amérique Latine.
De grands groupes français opérant en Afrique ont pris, par exemple, la décision de ne pas renvoyer les familles jusqu’à la rentrée 2021. Ces décisions auront un impact très lourd sur certains établissements. La situation est à suivre au cas par cas.
En raison de vols supprimés, de mesures de quatorzaine imposés, l’AEFE doit gérer les mouvements de personnels complexes pour avoir les équipes les plus complètes possibles et l’ensemble des enseignements assurés à la rentrée.

Intervention de François Normant (président de la FAPEE)

La FAPEE insiste sur la nécessité de donner une reconnaissance aux associations de parents d’élèves dûment constituées. La crise a exacerbé la volonté des parents d’avoir une gouvernance partagée - même lorsqu’ils ne sont pas gestionnaires - car les décisions affectent les frais d’écolage. Devant la multiplication des collectifs, des pétitionnaires, la MLF et l’AEFE doivent être à l’écoute des associations responsables.

Intervention de Jean-Christophe Deberre (directeur général de la MLF )

La période est pleine d’incertitudes, mais la vraie certitude est que la fréquentation des établissements est suspendue à la réalité de la situation économique des familles. Malgré tous les efforts de la Mission Laïque et malgré l’aide que l’état va mettre en place, le réseau souffrira sans doute.

La relation aux parents d’élèves

Aujourd’hui, la relation est clairement établie entre le débours et la qualité du service rendu - non plus globalement -mais dans chacun des niveaux d’enseignement. Dans cette perspective, il sera intéressant d’observer les décisions de justice locales en raison de la grande faiblesse contractuelle de la relation aux parents d’élèves qui devra être consolidée à l’avenir.
La qualité de la représentation parentale
Les associations élues, représentatives, butent sur la relation du parent payeur avec les finances des établissements qui a pris plus d’ampleur pendant la pandémie. La seule solution pour les établissements est de faire auditer annuellement tous les budgets des établissements. Les audits sont très coûteux mais seront le prix à payer pour recouvrer la confiance.
La communication
Les canaux formels de communication fonctionnent mal et sont disqualifiés par l’abondance d’usage des réseaux sociaux, l’interpellation tous azimuts, notamment auprès des parlementaires (que Jean-Christophe Deberre remercie pour leur solidarité). On ne peut rien faire contre la presse ou les réseaux sociaux, mais on peut démentir les fausses informations par la mise en place d’une communication institutionnelle forte.

Echanges avec les représentants de parents

Q/La communication avec les familles est indispensable. Quel est le nouveau contrat éducatif que les établissements concluront avec les familles ? Quelles mesures seront prises pour les élèves allophones qui auront perdu un trimestre ?
Pourquoi les mesures de chômage partiel n’ont pas été mises en oeuvre lorsque cela était possible ? Est-ce qu’il est envisageable de faire appel à une cellule de médiation lorsque le dialogue entre parents et directions des établissements est altéré ?

Réponse de M. Deberre
Lors de l’évaluation des économies réalisables et des conditions pour appliquer le chômage partiel, il est apparu que celui-ci concernait des montants dérisoires et qu’il était difficilement applicable en Espagne.
Concernant la médiation : la formule du médiateur qui vaut à l’éducation nationale vaut lorsqu’on a un système homogène. Il y a une extraordinaire diversité des situations dans ce réseau. Il faut mettre en place une instance d’échange nécessaire pour éviter l’usure des chefs d’établissement et des associations parentales. Elle permettrait au niveau local de combler le vide entre les parents éloignés de l’enseignement français à l’étranger et les établissements.
Les parents nationaux ne connaissent pas l’enseignement français, nous devons combler cette distance par une documentation complète et détaillée.

Réponse de M. Brochet
Durant le COVID, les parents -impactés dans leur situation personnelle- ont développé une appétence pour la gestion des établissements qui n’existait pas auparavant.
L’AEFE est un opérateur public qui met en oeuvre des stratégies décidées par l’Etat et ne peut pas avoir le même degré de réactivité qu’une entreprise privée. Elle a des règles de travail soumises à l’usage de fonds publics (40% de son budget provient de subventions publiques). Même si une partie de ses recettes vient des frais d’écolage, ces fonds, d’origine privée, deviennent des fonds publics et leur usage est contrôlé à l’euro près, ce qui entraine des délais pour les prises de décisions, un dialogue permanent avec les autorités de tutelle.
Le plan de développement de l’EFE prévoyait un certain nombre d’adaptations du fonctionnement de l’Agence, aussi bien dans son CA qu’au niveau des EGD. (Pour les établissements conventionnés avec lesquels elle a des liens forts, elle distingue les responsabilités pédagogiques des responsabilités de gestion qui sont celles des comités de gestion. La relation de l’AEFE avec les parents y est donc moindre et encore moindre dans les établissements partenaires). La crise est venue percuter et interrompre les groupes de travail sur la nouvelle circulaire sur les instances, associant mieux les parents à la gouvernance des EGD. Les décisions seront mises en place dès que le travail normal reprendra. En attendant, il est demandé aux proviseurs de s’inspirer de l’esprit dans lequel l’AEFE travaille depuis l’annonce du plan de développement : dialogue, transparence, association à la décision, dans leur communication avec les parents.

Q/Prise en charge des élèves allophones. Modalités de réinscription et la préparation de rentrée. Modification des calendriers.

Réponse de M. Brochet
La rentrée ne sera pas comme les précédentes : elle s’étalera sur toute la période 1 (rentrée septembre - vacances de la Toussaint), pendant laquelle un bilan individuel de chaque élève sera fait et le programme de la classe sera ajusté en conséquence pour mener tous les élèves vers la réussite. Une attention particulière sera portée aux élèves allophones pour assurer que les bases sont acquises. Le service pédagogique est en communication avec les établissements pour aider les élèves à se préparer pendant les vacances.
Il est important de se concentrer sur les enjeux et les objectifs de rentrée : ils seront communiqués aux personnels. Ils le seront aussi aux familles.

Evolution des contraintes de calendriers : il est toujours possible de les aménager dans les instances des établissements, sous l’égide de l’Ambassade puis de l’AEFE qui valide. Il faut garder en tête les objectifs pédagogiques pour les enfants et construire un dispositif adapté. Cela se discute avec les équipes dans les établissements, sur ce point, l’AEFE n’est que soutien et conseil.
Le bac dans l’hémisphère sud
Olivier Brochet explique que l’AEFE actuellement en dialogue avec le MEN. Il y a toujours beaucoup d’incertitudes aujourd’hui sur la rentrée prochaine mais ce bac se déroulera vraisemblablement à l’identique de celui de juin dans le rythme nord.

Demandes des APE

1/ Avoir des échanges réguliers entre AEFE et APE initiés par la FAPEE dans le cadre d’un suivi régulier de gestion de la crise car le silence de l’AEFE a eu un impact négatif sur le ressenti des parents
2/ Mettre en place une plateforme pédagogique unique pour homogénéiser les cours à distance et avoir un cadre cohérent . Il y a une méfiance des directions et enseignants sur “l’interventionnisme” des parents. Or les parents ont été en prise directe sur la qualité des enseignements. Ils ont pu faire un constat que les directions refusent d’entendre.
3/ Etre attentifs à tout ce qui se met en place pour les élèves EBEP car cela va servir à l’ensemble des élèves, tant au niveau pédagogique qu’en ce qui concerne la vision de l’école. La problématique de la relation parents/profs/direction est la réalité des parents EBEP depuis des années. Les chefs d’établissement n’ont pas de pouvoir sur les enseignants, la différenciation pédagogique n’est pas forcément assurée. Nous devons mener une grande réflexion ensemble. Le colloque sur l’école inclusive aura lieu à Bruxelles en Mars 2021.
4/ Faire un bilan pédagogique honnête de l’EAD avec les directions, les équipes et les APE, d’ici la fin d’année pour que chacun puisse s’exprimer et être entendu, sans juger, pour préparer au mieux la rentrée.
5/ Moratoire sur les réinscriptions conditionnées au paiement du T3 (mais veiller à la pérennité des établissements)
6/ Répondre aux urgences financières des établissements.

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