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CA AEFE 16/3/22

Le CA de l’AEFE s’est tenu le 16 mars en visioconférence.

CA AEFE 16/3/22

Point d’actualité du directeur Olivier Brochet

Suivi des diverses crises

Impact de la crise sanitaire sur le réseau
la situation qui s’était considérablement aggravée au début du mois de janvier dans le réseau (75% de nos établissements étaient en capacité au mois de janvier d’ouvrir en présentiel) est en nette amélioration puisqu’actuellement, 93% des établissements sont en présentiel, 4% en hybride et 3% en distanciel. La situation demeure néanmoins très compliqué pour plusieurs établissements en Asie, au Moyen-Orient et Proche-Orient où le fonctionnement en présentiel est de 80 et 75% selon les zones. Des établissements sont fermés de longue date au Vietnam et l’aggravation de la crise sanitaire en Chine a entrainé la semaine dernière la fermeture notamment de l’établissement à Shanghai suivant celui de Hong Kong.

Crise ukrainienne :
3 établissements d’enseignement français homologués : le lycée français Anne de Kiev conventionné avec l’agence qui accueillait un peu moins de 500 élèves dont 110 français et 277 ukrainiens. Ce lycée employait 38 personnels français dont 15 agents de l’AEFE, les autres étant employés par le comité de gestion et puis 68 autres personnels d’autres nationalités dont 59 ukrainiens. Il y a également l’école Internationale de Kiev homologuée en 2020, établissement partenaire, accueillant 154 élèves essentiellement de nationalité ukrainienne ( 1 élève français) 3 personnels français dont la chef d’établissement et 24 personnels ukrainiens. L’école française d’Odessa créée en 2012 reprise en 2021 par le groupe Odyssey, établissement partenaire, accueillait 103 élèves très majoritairement de nationalité ukrainienne, 4 élèves français et 6 personnels français.
Nous avons décidé d’avancer la date des vacances scolaires au 15 février ce qui a permis à la quasi totalité des personnels détachés de l’agence de rentrer en France pour les congés. il restait un personnel détaché qui était resté à Kiev avec son épouse ukrainienne enceinte et qui a été évacué dans les jours suivants. S agissant des personnels qui ne relevait pas de l’AEFE, pour le lycée Anne de Kiev les personnels de nationalité française ont été suivis par le consulat et à ce jour ils ont tous quitté le pays, sains et saufs. Sur les 100 personnels ukrainiens du lycée Anne de Kiev, 42 sur 59 sont toujours dans le pays un certain nombre d’entre eux étant d’ailleurs mobilisables où mobilisés. Pour les 2 autres établissements les 9 personnels français suivis par le consulat et leurs employeurs ont pu quitter le pays dans les jours qui ont suivi l’invasion.
Les élèves du lycée Anne de Kiev  : s agissant des élèves français, 69 sont actuellement scolarisés en France, 5 sont restés en Ukraine (Franco-ukrainiens) et 17 sont dans d’autres pays. S’agissant des élèves ukrainiens, 20 sont arrivés en France, 73 sont toujours en Ukraine et 72 sont partis dans d’autres pays. Nous n’avons pas le contact avec tous les élèves malheureusement. 98 élèves d’Anne de Kiev sont aujourd’hui scolarisés dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger, principalement en Europe centrale. Nous saluons la mobilisation de tout le réseau pour faciliter l’accueil de ces élèves évidemment sans imposer de droits de première inscription, en ne facturant pas le 2e trimestre, en regardant avec le maximum de bienveillance au regard des difficultés des familles, la situation pour le 3e trimestre. Nous dialoguons avec les comités de gestion des établissements des établissements conventionnés pour également les aider à faire preuve de cette solidarité à l’égard de nos élèves.
Nous avons travaillé à mettre en place à la demande des familles que nous avions interrogé une forme d’enseignement à distance depuis le 10 mars dernier. Je veux vraiment saluer le courage et la mobilisation de ses enseignants rentrés en France totalement engagés pour leurs élèves pour leur permettre de suivre le mieux possible. l’établissement d’Odessa a, lui aussi, repris en distanciel.
Nous travaillons avec la DGESCO et la mission en charge des examens pour que l’on prenne bien en compte les besoins spécifiques des élèves.
Nous apportons un soutien à l’établissement pour lui permettre de continuer à payer ses personnels recrutés localement, nous avons reçu une première demande de 200 000€ de soutien. Si on se donne comme perspective la prolongation de ce soutien jusqu’en août, il faudra vraisemblablement que nous apportions une aide supplémentaire à l’établissement de l’ordre de 250 000€ pour l’aider.

Cette crise ukrainienne a évidemment des retombées sur toute la zone, à commencer par la Russie où il y a 2 établissements  : le lycée français Alexandre Dumas de Moscou, établissement en gestion directe de l’AEFE et donc avec une responsabilité globale de l’Agence notamment à l’égard des personnels. Le lycée accueille 1210 élèves dont 566 français, 477 russes, emploie 42 personnels détachés auprès de l’agence dont 5 expatriés 37 résidents et 119 personnels recrutés locaux dont 43 français, 74 russes et 3 personnes de nationalité tiers. L’école française de Saint Petersbourg, ancienne annexe du lycée français de Moscou reprise en 2018 par Monsieur Le Roch fait désormais partie du groupe Odyssey. Elle accueille 92 élèves de la maternelle au lycée mais seul le primaire est homologué. Ce sont des élèves majoritairement russes (16 français). Elle emploie 11 personnels dont 6 français. Le MEAE a demandé aux Français qui n’exercent pas des fonctions essentielles de quitter le pays. il nous a été demandé d’accompagner les personnels français qu’ils soient détachés auprès de l’agence où qu’ils soient recrutés locaux. C’est un travail que nous avons engagé en lien avec les enseignants sur place et avec le proviseur et le DAF qui resteront le plus longtemps possible dans le pays pour permettre au lycée de fonctionner. A ce stade, 253 élèves français ont quitté la Russie, une majorité sont en cours de rescolarisation en France, 40 élèves de nationalité tiers ont également quitté la Russie et les élèves russes sont dans l’attente d’une reprise des cours. Nous avons hier remis en place un enseignement à distance au bénéfice de tous les élèves dans l’attente d’une réouverture peut être début avril si les circonstances le permettent. L’accueil d’une centaine d’élèves maintenant dans les établissements du réseau principalement en Europe centrale mettront ces établissements en tension très forte. c’est un point d’attention

Cette crise aura un impact économique sur l’AEFE nous continuons à payer les personnels y compris en terme d’aide à l’établissement conventionné. le coût pour l’agence risque d’être de plusieurs millions d’euros.

  • Examens : l’agence est totalement mobilisée pour permettre à nos élèves de passer les baccalauréat et brevet des collèges dans les meilleures conditions.
    Une réunion s’est déroulée vendredi dernier à la DGESCO avec la mission de pilotage des examens : il a été demandé à l’ensemble des académies d’être dans la bienveillance vis-à-vis des candidats issus d’Ukraine, Russie, Biélorussie, Géorgie et Moldavie qui arriveraient sur le territoire français ou dans un établissement français d’un autre pays. Cette bienveillance concerne aussi bien les délais d’inscription dans l’académie que la prise en compte sans exception du contrôle continu des 2 premiers trimestres à l’étranger. Les candidats qui demanderont à présenter le baccalauréat ou le DNB avec les sujets qu’ils auraient dû avoir dans leur pays pourront le faire et les candidats empêchés de présenter le baccalauréat en juin, pour des raisons de crises sécuritaire ou sanitaire, seront autorisés à présenter la session de remplacement en sept.

Une aide exceptionnelle de l’état à l’AEFE pour faire face à la crise ukrainienne a été demandée par plusieurs administrateurs dont la FAPEE.