Enseignement du français, langue de scolarisation dans le réseau

Soucieuse des conditions d’apprentissage pour les élèves allophones, la FAPEE a demandé à l’AEFE (CA 14 mars 2023) si l’homologation ne devrait pas fixer des règles qualitatives du "bien étudier" en classe notamment devant la surcharge de classe en primaire où de nombreux élèves découvrent la langue.

Enseignement du français, langue de scolarisation dans le réseau

Bien que fondamentale à la poursuite d’études dans les établissements du réseau, on s’aperçoit que le niveau d’acquisition de la langue française peut être assez faible pour certains élèves, notamment lorsque le français n’est pas pratiquée à la maison.

Réponse de l’AEFE

L’homologation définit un cadre général pour le réseau de l’enseignement français à l’étranger dont la finalité est la mise en œuvre d’un enseignement conforme aux prescriptions définies par la politique éducative de la France à la fois dans les contenus et les modalités.
Elle ne peut pas entrer dans les détails d’une organisation scolaire d’établissement qui doit prendre en compte le cadre légal et règlementaire local, précisé parfois par des accords d’Etat à Etat.
Nonobstant, les conditions d’apprentissage des élèves accueillis aux différents niveaux d’enseignement font naturellement l’objet d’une attention particulière et continue de l’AEFE et des postes diplomatiques, et pas uniquement lors des phases d’homologation ou de suivi d’homologation.
Il faut également avoir à l’esprit que la politique de développement du réseau, dont le cap a été fixé et encore rappelé récemment par le Président de la République, va nécessairement conduire les établissements à accueillir un nombre croissant d’élèves locaux dont la maîtrise du français n’est pas encore assurée dans les premiers niveaux d’enseignement, à l’école maternelle ou à l’école élémentaire.
Pour favoriser l’intégration de ces élèves sans se focaliser spécifiquement sur les effectifs par classe, les établissements mettent fréquemment en place des dispositifs leur permettant, à l’entrée du cycle 2, voire du cycle 3, d’accéder à un niveau de langue compatible avec une poursuite sereine de la scolarité dans l’enseignement français à l’étranger.

La FAPEE est sceptique et soutient les parents qui souhaitent des effectifs raisonnables dans les classes dont on sait, dans un contexte d’acquisition de langue de scolarisation qu’ils sont une des conditions majeures de la qualité des apprentissages. Le développement des effectifs du réseau ne peut pas - ne doit pas - se faire au détriment de la qualité des enseignements.