Actualités

30 novembre 2022

Edito lettre d’information novembre 2022

Hugo

Chers parents,

Dans le cadre du conseil d’administration de l’AEFE du 22 novembre dernier, nous avons mis en avant nos principales préoccupations actuelles, en tant que parents, parents élus et parents administrateurs :

 Pour nous tous, deux priorités majeures : celle de qualité, celle de l’accessibilité. Dans un environnement concurrentiel exacerbé, l’enseignement français à l’étranger doit avant tout être un terrain d’excellence pédagogique. Parallèlement, dans un contexte inflationniste, nous défendons la modération tarifaire et les dispositifs de bourse, marqueurs de notre culture, garants de notre attractivité. Nous craignons que le financement du réseau s’opère en grande partie par les hausses à venir des frais de scolarité, de l’ordre notamment de 8% pour les établissements en gestion directe.

 Pour les parents élus, engagés bénévolement, parfois gestionnaires assumant de lourdes responsabilités, nous réclamons une plus grande adaptation du cadre de l’AEFE aux enjeux locaux, avec notamment plus de flexibilité et de réactivité au regard des réalités du terrain, par exemple sur la prise en compte des attentes de la communauté éducative ou des contraintes juridiques locales.

 En tant que parents administrateurs de l’AEFE, réunis dans une fédération mondiale et apolitique, nous avons besoin d’être plus informés, plus associés, mieux représentés. En explicitant davantage les différents rôles et la stratégie de l’AEFE, nous pourrions mieux appréhender les options de financement, les choix d’orientation de la dépense publique, les politiques de ressources humaines, les mécanismes de solidarité indispensables à notre réseau.
Ainsi, nous continuons à particulièrement soutenir l’AEFE dans ses actions de régulation et de soutien des établissements. Nous avons notamment alerté l’AEFE sur les difficultés sécuritaires, économiques ou sanitaires rencontrées par un certain nombre d’élèves, de personnels, de familles. Cependant, nous n’avons pas pu nous associer pleinement au projet de budget initial de l’AEFE pour l’année 2023, qui illustre les risques de déséquilibre sur la durée du modèle de développement actuel.

En marge de nos échanges avec l’AEFE, nous avons également rencontré les acteurs politiques de l’enseignement français à l’étranger, notamment les Députés et les Sénateurs des Français de l’étranger, issus de formations politiques diverses, partageant avec nous une volonté d’amélioration continue du réseau.
Dans les prochains mois, nous poursuivrons nos actions de représentation de tous les parents, au service de la qualité, de l’inclusivité, de l’attractivité, donc de la pérennité des offres de nos établissements, pour tous nos élèves. 
Hugo Catherine

29 novembre 2022

AEFE conseil d’administration du 22 nov.22

Eléments à retenir

Pour le sénateur Ronan Le Gleut, le doublement des effectifs est un objectif inatteignable à l’horizon 2030, la politique d’affichage met de la pression sur l’AEFE et l’augmentation du budget est un trompe l’œil !

1/ Dans les différentes déclarations liminaires, nous notons, outre l’intervention de notre président Hugo Catherine, celle sans détours de Ronan Le Gleut, rapporteur pour avis sur le budget du MEAE : l’augmentation du budget est un trompe l’œil car dans les faits, l’augmentation n’est que de 7 M€ seulement. Les frais d’écolage vont augmenter et une charge plus importante va peser sur l’Agence pour financer les élèves boursiers à 100 %. Pour le sénateur, Il est impératif de sortir l’AEFE des ODAC pour permettre aux EGD d’investir.

2/ Grande inquiétude sur le contexte économique mondial et, en particulier, le retour très fort de l’inflation dans la plupart des pays ce qui rend pour tous les établissements, quelle que soit leur catégorie, l’augmentation des droits de scolarité inévitable. Le montant moyen de la hausse des droits de scolarité pour les EGD pour la rentrée 2023 est de 8%, vraisemblablement le chiffre qui sera retrouvé à l’échelle du réseau. -* La FAPEE est intervenue sur la hausse de 7,8% des frais de scolarité dans les EGD. Les parents perçoivent un grand risque de désaffection, au profit notamment d’offre d’éducation locale moins onéreuse. Elle a alerté sur les difficultés de nombreuses familles à poursuivre dans le réseau. De plus, le montant de l’aide à la scolarité prévu pour 2023 excède la subvention de l’Etat. L’AEFE dont le budget est en déficit devra faire un abondement de trésorerie. Quelle est la pérennité du dispositif ?
Sécurité/risques  : le sentiment anti-français monte dans la zone sahélienne et le réseau est percuté comme instrument en première ligne de nos valeurs et de promotion de nos idées. les questions de sécurité sont suivies avec beaucoup d’attention sur la sécurisation des périmètres des établissements et des communautés éducatives sur le terrain. La FAPEE a réinsisté sur un management des risques qui tienne compte de l’investissement de comités de gestion sur la sécurisation des communautés scolaires, passant notamment par une prévention rigoureuse (exercices de sécurisation et de gestion de crise) et une information partagée.

3/ Le cap 2030 du doublement des effectifs s’éloigne, même pour le MEAE ...
Si le réseau de l’enseignement français a gagné en effectifs et en nombre d’établissements (390 000 élèves et 567 établissements) malgré la crise sanitaire, pour tendre vers le cap 2030, une progression annuelle moyenne de 7% des effectifs est nécessaire, ce qui est assez clairement hors de portée.
Volontariste, le président du CA, estime désormais que l’objectif présidentiel ne pourra reposer sur la seule extension du réseau par de nouveaux partenaires. Les EGD et conventionnés qui scolarisent 50% des effectifs actuels doivent aussi prendre part au développement. Dans la projection calculée par l’agence, le réseau actuel compte pour plus de la moitié de la croissance attendue d’ici 2030.
MAIS, l’attractivité des établissements repose sur une maîtrise des droits de scolarité qui doivent rester compétitifs vis-à-vis de la concurrence (concurrence qui n’est pas qu’anglo-saxonne mais aussi locale...) et sur un développement de l’immobilier dans les EGD. Pourtant, l’AEFE n’a toujours pas de capacité d’emprunt...

4/ Bilan Parcoursup : cette année 10 415 élèves de l’enseignement français à l’étranger ont accepté une admission dans l’enseignement supérieur français. Le taux d’attractivité de l’enseignement supérieur français est de 53,5%. Les formations les plus prisées par les bacheliers du réseau sont les licences : 60% des bacheliers vont à l’ université française dont 17% qui sont en PASS et 16% en droit. 10% de bacheliers vont en écoles de commerce, 10% en écoles d’ingénieurs et 9% intègre une classe préparatoire aux grandes écoles. L’AEFE travaille à ce que le bac soit reconnu par toutes les universités étrangères à son meilleur niveau.

5/ Bonne nouvelle : L’agence a obtenu la reconnaissance du statut de boursier du secondaire pour les élèves du réseau bénéficiant de l’aide à la scolarité à 100%, ce qui a permis à 600 bacheliers du réseau de remonter dans les classements, notamment pour l’accès aux classes préparatoires aux grandes écoles.

Lire le compte-rendu du conseil d’administration

29 novembre 2022

Conférences de décembre

En partenariat avec Averroès e-learning, IPESUP et la Mission Laïque Française, la FAPEE vous invite ainsi que les familles de vos associations aux conférences suivantes :

Conférences de décembre

Mardi 6 décembre 19h : Parcoursup et les universités étrangères (S’inscrire)

Mercredi 7 décembre 18h : Panorama général des études supérieures, s’orienter vers une filière sélective (S’inscrire)

Mercredi 14 décembre 18h : La discipline positive, développer les compétences psychosociales (S’inscrire)

Les replays seront disponibles sur inscription

29 novembre 2022

Financement du réseau : présentation d’Olivier Brochet

2ème rendez-vous Réflexe-S

Cette présentation du directeur général de l’AEFE dans le cadre des rendez-vous Reflexe-s organisés par la sénatrice Samantha Cazebonne, le 24 novembre dernier, permet de fixer les grandes masses budgétaires de l’enseignement français à l’étranger, évaluer l’importance du soutien de l’état français qui reste cependant sous financé pour accompagner les hausses de coûts de la masse salariale en raison de l’augmentation du point d’indice et de la réforme du statut des personnels détachés.

  • 12% des établissements sont des EGD et scolarisent 20% des élèves
  • 28% des établissements sont des établissements conventionnés qui scolarisent 31% des élèves
  • 60% des établissements sont des établissements partenaires qui scolarisent aujourd’hui 49% des élèves.
    Les EGD et conventionnés représentent 40% du réseau et plus de la moitié des élèves.

** Quelques chiffres

Le chiffre d’affaires global du réseau de l’enseignement français à l’étranger est de 3 milliards d’euros. Le budget de l’agence pour 2023 représente 1,2 milliard d’euros.
La subvention 2023 de l’état pour charge de service public est de 441M€.
l’aide à la scolarité pour les élèves français : 100M€

L’augmentation de 30 M€ supplémentaires au budget 2023 est fléché pour l’aide au Liban (10m€) et l’accompagnement pour faire face aux augmentations importantes des salaires des fonctionnaires détachés auprès de l’agence du fait notamment de l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires et de leur nouveau statut (20M€).

Recettes propres de l’agence

  • ressources propres de ces établissements en gestion directe = 448M€ € (droits de scolarité encaissés dans les budgets de ces établissements intégrés au budget de l’agence, le budget de l’agence et de ses EGD est un budget unique). La PRR et PFC des EGD représentant 112M€ dans cette somme de 448M€
  • recettes en provenance des établissements conventionnés = 260M€ (+ 6M€ de remboursements de frais annexes (heures sup) et autres produits (6M€), souvent des loyers.
  • recettes en provenance des établissements partenaires : 6M€

1/La moitié du budget de l’agence est liée directement aux actions de l’agence comme gestionnaire d’établissement EGD et de mise à disposition de personnels détachés dans les établissements conventionnés.
2/ des crédits servent à l’ensemble de la communauté française à l’étranger quel que soit le statut des établissements ( bourses, bourses Excellence major, subventions de sécurité apportées au réseau (9M€), aide au développement pour les établissements (6M€)...

Moyenne de l’aide nette apportée à chaque élève du réseau (hors bourses)
Aide nette dans les EGD = 2100€
Aide nette dans les établissements conventionnés = 1700€
Aide nette dans les établissements partenaires = 160€ par élève
Cela signifie que sans le soutien apporté par l’état à ces différentes catégories de l’établissement les droits de scolarité supportés par les familles augmenterait d’autant.
Lire le compte-rendu de l’intervention

29 novembre 2022

Financement de la formation

La formation des personnels enseignants de droit local est un enjeu majeur de la qualité du réseau

Les instituts régionaux de formation (IRF) se mettent en place avec un statut d’EGD.

Ils seront financés par les contributions existantes des établissements à la formation (16,5M€) contributions variables selon les établissements et selon les zones.
Les dépenses étant de l’ordre de 19M€, l’agence utilise la subvention publique pour alimenter un programme de formation à la hauteur des besoins.

A cette quantification budgétaire doit se rajouter la masse salariale des enseignants formateurs et personnels dédiés à la formation par l’agence pour l’ensemble du réseau ( 11 IA-IPR, 17 inspecteurs de l’éducation nationale en poste, 300 conseillers pédagogiques de l’enseignement primaire et enseignants formateurs du secondaire) dont le coût salarial est de 70M€.

L’engagement en termes de formation soutenu par l’état aujourd’hui est de 90M€

25 novembre 2022

Diplomatie d’influence : un doublement du réseau à contretemps

Le conseil d’administration de l’AEFE du 22 novembre a permis un échange entre ministère des affaires étrangères, parents, syndicats et élus.

Diplomatie d'influence : un doublement du réseau à contretemps

Malgré les satisfecits des représentants du MEAE sur la reprise post covid (le réseau comptant en cette rentrée 2022, 390 000 élèves et 567 établissements), nous sommes nombreux à penser que l’objectif, fixé par le président de la République, de doubler les effectifs d’élèves du réseau de l’AEFE, pour atteindre 700 000 élèves à l’horizon 2030 , manifestation d’une politique volontariste tous azimuts, est irréaliste, alors que les crises mondiales se succèdent, qu’elles soient sanitaire ou économique.
Le sénateur Le Gleut a repris la synthèse de son rapport du projet de loi de finances pour 2023 pour l’action extérieure de l’État : "au rythme de progression actuel des effectifs (+ 2,2 % par an depuis 2017), le doublement ne sera atteint qu’à la rentrée 2049... Le respect de l’objectif présidentiel supposerait un taux de croissance annuel moyen de 7,6 % à compter de la rentrée 2023 ce qui semble hors de portée".
Le sénateur a dénoncé une politique d’affichage qui met de la pression sur l’AEFE et les postes. La sénatrice Hélène Conway-Mouret a souligné, pour sa part, l’incohérence de décisions d’homologation qui fragilisent l’existant, remarques que nous partageons complètement.
La FSU s’est, elle, interrogée très justement sur le terme d’influence qui sonne mal dans le contexte, alors qu’un sentiment anti-français croît en zone sahélienne se traduisant par une agitation menaçante. A ce titre, la FAPEE est intervenue sur la sécurisation des établissements pour rappeler les efforts menés par les comités de gestion parentaux, notamment celui du lycée Saint Exupéry à Ouagadougou qui, depuis que le climat sécuritaire est volatile, font former à la sécurité, les élèves, enseignants, et les personnels de direction à la gestion de crise - qui n’est pas une option ces jours-ci.

Nous nous interrogeons sur la pertinence d’objectifs stratégiques d’influence, décidés en d’autres temps, et cette prochaine conférence/Etats généraux/table ronde -quel qu’en soit le terme- promise par le MEAE dans le courant du premier semestre 2023 devra mettre sur la table les nombreux sujets du réseau de l’enseignement français à l’étranger, de manière pragmatique et constructive.

16 novembre 2022

Réunion avec le député Frédéric Petit

L’amendement visant à modifier l’Article L452-3 du code de l’éducation proposé par le député Frédéric Petit, rapporteur pour avis sur le projet de loi de finances pour 2023 a fait couler beaucoup d’encre. La FAPEE lui a demandé d’expliquer ses motifs et ses propositions pour une nouvelle gestion des EGD.

Réunion avec le député Frédéric Petit

Pour le député, les deux missions très différentes de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), à savoir le développement de l’excellence et du nombre d’élèves dans l’ensemble du réseau (566 établissements accueillant près de 390 000 élèves), d’un côté, et, de l’autre côté, son rôle d’administrateur de 68 établissements en gestion directe (EGD) accueillant près de 76 000 élèves, ne sont pas comptablement ni juridiquement identifiables.
Il souligne que les « parents-payeurs » de ces 68 établissements voyant leur contribution importante diluée dans le budget général de l’AEFE et considéré comme de l’argent public, ont parfois le sentiment, et même le ressentiment, que leurs écolages ne sont pas utilisés uniquement pour l’établissement de leur enfant, et sans pouvoir le contrôler.
Il propose une réorganisation fonctionnelle de l’AEFE  : d’une part le pilotage et le développement du réseau et la gestion des personnels détachés, et, de l’autre, une structure indépendante, juridiquement et financièrement gérant l’ensemble des 58 EGD et ayant une capacité d’emprunt. La gestion serait assurée par un comité de gestion où l’AEFE serait majoritaire à 60%, et où les parents d’EGD représenteraient 25% des voix. Cette structure signerait une convention de collaboration avec l’AEFE.

Cet amendement permettrait la réécriture de l’article L. 452-3 du code de l’éducation Lire ici la version initiale et modifiée qui est incomplète, puisque les frais de scolarité payés par les familles ne sont même pas mentionnés à côté des « crédits de l’état » (!)

Nous ne savons pas si le dispositif du comité de gestion gérant l’ensemble des 58 EGD proposé par le député est le bon montage mais nous le remercions d’avoir répondu sans détours à toutes nos questions sur la problématique majeure du fonctionnement budgétaire de l’AEFE et, plus largement, partagé sa vision sur les modèles opérants d’un enseignement français irrigant et intelligemment implanté dans la diversité des pays d’accueil.

27 octobre 2022

Amendement sur la création d’un comité de gestion des EGD !

Amendement sur la création d'un comité de gestion des EGD !

Le député Frédéric Petit a déposé un amendement visant à créer un comité de gestion des établissements de l’AEFE en gestion directe (EGD) qui a été adopté en Commission des affaires étrangères le 19 octobre.
Cette structure, indépendante juridiquement et financièrement, serait chargée uniquement de la gestion des EGD et signerait une convention de collaboration avec l’AEFE. Elle serait gouvernée par une instance contrôlée à au moins 60 % par l’agence, et à au moins 25 % par les représentants des parents des élèves inscrits dans les établissements en gestion directe. Lire

1 | ... | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | ... | 55